La chaîne d’information internationale basée à Lyon s’apprête à vivre un nouveau plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). Sur les 383 salariés permanents, une cinquantaine de suppressions de postes est envisagée selon les organisations syndicales. La direction estime quant à elle « qu’environ 30 à 40 personnes quitteront l’entreprise, une fois le processus du PSE terminé ».
Sur les 202 journalistes, une trentaine de personnes serait touchée. Toutes les éditions sont concernées, sauf l’édition en langue anglaise qui serait réorganisée. En revanche l’édition turque serait supprimée en raison de l’arrêt de financements. Et l’édition italienne, une langue « historique » de la chaîne verrait le nombre de ses journalistes passer de 12 à 6 à la faveur d’un transfert vers une diffusion uniquement sur le web.
La Commission santé, sécurité et conditions de travail (CSSCT) juge la situation « alarmante » et dénonce des conditions de travail « dégradées » en raison de la diminution des effectifs.
« Beaucoup de médias ont dû faire face à une situation difficile depuis le début de la crise liée à la COVID. Les chaînes d’information internationales privées, comme Euronews, ont subi une perte de revenus publicitaires liée à la crise de la COVID, compte tenu des difficultés auxquelles sont confrontés nombre de leurs clients (en particulier dans le secteur des voyages et du tourisme qui représente une source importante de revenus publicitaires pour les médias internationaux) », a réagi un porte-parole d’Euronews.
Cette grève intervient ce mardi 9 février alors que s’est tenue une dernière réunion avec les organisations syndicales. Le PSE avait été annoncé aux représentants du personnel en novembre 2020.
Lors du précédent PSE en 2017, la chaîne avait supprimé 43 postes.