OURS de la com : Isabelle Grosmaitre, femme d’affaires activiste et optimiste
La fondatrice de la jeune pousse Goodness & co a été désignée personnalité de l’année par le jury à l’occasion de la troisième édition des OURS de la com, qui ont eu lieu mardi 21 mars à Lyon. Engagée, elle nous raconte sa vision des entreprises, qui n’ont d’autre choix, explique-t-elle, que de participer à la construction d’un monde plus vertueux.
« J’ai toujours voulu contribuer à un monde meilleur. » C’est ainsi qu’Isabelle Grosmaitre débute notre entretien, et sa propre présentation, non pas en énumérant les détails de son CV bien rempli. Cette ambition de changer le monde, en « visant la lune », elle l’a appliquée à sa riche vie professionnelle. « Pour moi, le changement passe par le levier de l’entreprise », explique-t-elle. Après une carrière chez Boiron, April et Danone, l’année 2019 est un tournant pour cette Lyonnaise : « pour moi, c’était un point de bascule, c’était les premières grèves du climat de Greta Thunberg, les débuts de l’application Yuka… » Son envie d’entreprendre pour le bon prend forme. Entre-temps, elle assure la coprésidence du CGF (Consumer Goods Forum), une structure qui rassemble les dirigeants et managers de 400 entreprises souhaitant rendre leurs modèles plus durables. Elle les décrit comme des « leaders éclairés ».
« Seules les entreprises à impact positif réussiront »
Isabelle Grosmaitre lance il y a 18 mois à Lyon Goodness and co, une plateforme de conseil pour les dirigeants souhaitant transformer leur entreprise en société à impact. Pour elle, « les entreprises ont besoin de démontrer leur contribution à la société, je vais même plus loin, seules les entreprises à impact positif réussiront et seront choisies par les clients ».
Elle a publié en octobre dernier un livre, Entreprises à impact, comment les nouveaux leaders peuvent (vraiment) changer le monde (éditions Télémaque). Elle y détaille son engagement et des conseils pour les entreprises, grosses ou petites, « celles qui mettent leur contribution, qui peut passer par exemple par l’environnement ou l’inclusion, au cœur de leur modèle ».
Au service des « leaders courageux »
Résultat, de gros acteurs lui ont déjà fait confiance, comme l’Asvel féminin de Tony Parker et Marie-Sophie Obama, les marques de luxe Chloé et Mulberry, L’Oréal, le Groupe Seb ou encore KPMG. Isabelle Grosmaitre, qui se définit dans son livre comme une « femme d’affaires activiste et optimiste » est à la tête d’une équipe d’une petite quinzaine de personnes, « je veux être au service de leaders courageux, qui ont le courage du renoncement et de l’action ». Car elle le précise, le chemin pour réconcilier impact positif et performance est possible. Son conseil aux entrepreneurs ? « S’engager avec la tête et le cœur, mais aussi bien choisir sa tribu », lance celle dont l’arrière grand-père, Edmond Locard, fut le fondateur en 1910 du premier laboratoire de police scientifique au monde.