Nicolas Guillemot vend Le Papier fait de la résistance et se concentre sur White Mirror
Les éditions Leduc (groupe Albin Michel) reprennent la marque de papeterie lyonnaise haut de gamme fondée en 2013. Son dirigeant et co-fondateur, Nicolas Guillemot, va se consacrer à White Mirror. Une agence spécialisée social media, RP & influenceurs qu’il a créée en 2018 avec Jane Fiori.
« À un moment donné, le frein, ça risquait d’être moi. » Nicolas Guillemot se dit davantage créateur que développeur. Et à ses yeux les éditions Leduc étaient un meilleur candidat que lui pour épaissir le succès du Papier fait de la Résistance. C’est en 2013 qu’il a cofondé, avec les investisseurs Paul et Pierre Marcadé, cette marque de papeterie lyonnaise très particulière.
D’abord parce qu’artisanale : elle fait appel à deux ateliers à Lyon et Barcelone. Ensuite parce qu’ellee est écoresponsable : papier FSC et encre végétale. Le Papier fait de la résistance propose une ligne de papeterie variée haut-de-gamme : carnets, calepins, cahiers ou encore pochettes. Le cap du million d’unités produites a été franchi l’an passé. Et enfin parce que rentable dès sa première année.
« Les éditions Leduc conserveront notre concept, nos valeurs »
La marque s’est rapidement développée en B2B en proposant une offre de personnalisation. Capable de produire en très petite (20 unités) comme en grande série (+ de 20 000), elle compte plus de 450 collaborations et cobranding. Auprès de TPE/PME mais aussi de grands comptes. Comme Kenzo, Chanel, LVMH, Facebook, Pinterest, Twitter, Galeries Lafayette, RTL… La marque dispose d’un portefeuille de produits d’environ 70 références distribuées dans 10 pays. Elle a aussi développé des ventes en son nom via le e-commerce et dans 150 librairies.
Tournées vers les thématiques du développement personnel, les éditions Leduc appartiennent au groupe Albin-Michel. Outre une maison éponyme, elles comptent aussi dans leurs rangs Alisio et Charleston. Le rachat du Papier fait de la Résistance acté depuis cet automne et officialisé il y a quelques jours, vise à poursuivre sa politique de diversification. « Mais elles conserveront notre concept, nos valeurs et très probablement nos fournisseurs, assure Nicolas Guillemot. Leduc permettra l’essor d’un B2C que je n’aurais pas pu assumer. »
Une croissance à trois chiffres pour White Mirror
Il faut dire, aussi « que le développement très fort de White Mirror me prend énormément de temps. » C’est aux côtés de Jane Fiori que Nicolas Guillemot a, parallèlement, fondé en 2018 cette agence spécialisée dans le social media, les RP & influence. Elle vient d’ajouter à sa clientèle… les éditions Leduc. « Le nom ? Il vient de la série Black Mirror, explique Jane Fiori. Nous voulions prendre le contre-pied. Montrer que l’on peut faire des choses positives grâce aux écrans, aux réseaux sociaux. »
Et si la marque Le Papier fait de la Résistance s’est faite un nom pour beaucoup de oui, « c’est par, avec et grâce aux réseaux sociaux », clame Nicolas Guillemot. C’est justement Jane Fiori qui a orchestré cette communication à partir de 2014. Indépendante puis en agence, elle se souvient que « notre réseau commun, nos connaissances ne cessaient de nous demander des conseils sur notre stratégie social media. » Si bien que la création de White Mirror était devenue une évidence.
Trois ans plus tard, l’agence a déjà bien grandi. Pour la troisième année consécutive, sa croissance affiche trois chiffres. Ses effectifs ont plus que doublé fin 2020 pour atteindre les 21 collaborateurs. White Mirror vise les 1,5 million d’euros de CA en 2021. A minima.
Toujours plus de références pour l’agence Social Media RP et influences
« Nous nous adressons à des TPE/PME qui ont compris le virage à prendre sur les réseaux, mais qui n’y connaissent rien, comme à des entreprises très averties, détaille Nicolas Guillemot. On s’adapte à l’interlocuteur et on propose de s’occuper de tout. Sans ruiner pour autant le client, en ciblant ce dont il a besoin. »
Les deux dirigeants insistent aussi sur la diversification RP et influences. Ainsi que sur leur capacité à relayer avant, pendant et après les projets événementiels à la sauce digitale. Comme pour les contenus du concours international Bocuse d’Or Europe qui s’est tenu en octobre en Estonie. Un marché en pleine croissance qui lui permet d’enrichir toujours un peu plus ses références*.
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