« Le modèle économique de l’activité thermale et celui des remontées mécaniques des stations de ski convergent en ce qu’ils supportent un taux de charge fixe très important, estimé à près de 70 %, compare Thierry Dubois, le président du Conseil national des établissements thermaux (CNETH) dans un communiqué de presse.
« Ces charges ne sont pas compressibles et même si les établissements thermaux ont bénéficié de certaines aides mises en place par l’État, cela reste insuffisant pour assurer la survivance du secteur. »
Dans la Loire, le parc thermal de Montrond-les-Bains a par exemple été placé en redressement judiciaire fin novembre. Et alors qu’il était menacé de liquidation judiciaire, il a obtenu un sursis, comme l’indique le média stéphanois If.
Les 113 établissements thermaux adhérents du CNETH ont en effet vécu une première période de fermeture au printemps. Le reconfinement vient donc encore alourdir la facture. D’autant que la visibilité est nulle quant à une date de réouverture.
Bernard Riac, dirigeant du deuxième groupe français du thermalisme, dont l’établissement principal est à Aix-les-Bains, s’est alarmé de la situation dans un podcast de nos confrères du Dauphiné Libéré.
« L’activité thermale est à l’agonie. (…) Si le gouvernement ne réagit pas, nous allons mourir. »
Les établissements thermaux emploient « 10 000 emplois directs non délocalisables attachés au thermalisme » et génèrent « 100 000 emplois directs, indirects (…) », évalue le CNETH. Avec – 67 % d’activité en mois, la perte de chiffre d’affaires serait de 110 millions d’euros.