L’association de solidarité Handicap International, basée à Lyon, a lancé une campagne d’affichage et presse sur le soutien régulier. [Archive Mathieu Ozanam]Handicap International France profite de la période pré-estivale, peu utilisée par les ONG pour leur communication, afin d’attirer de nouveaux donateurs.
« Tout don, aussi minime soit-il, peut changer le monde, explique Xavier du Crest, le directeur général de HIF. C’est le message que nous voulons faire passer en le faisant porter par trois véritables donateurs de l’association. »
C’est la raison pour laquelle Anaïs, Ahmed et Franck, tous les trois Lyonnais, ont été choisis. Ils incarnent chacun un type différent de personnes que l’association cherche à recruter. Le but est en effet d’impliquer les Français et les convaincre qu’ils ont ensemble le pouvoir d’agir. D’où la main qui fait « stop » et reprend le logo de HIF. Une campagne imaginée par l’agence lyonnaise Pamplemousse et sa directrice de la création Isabelle Philippe, en co-création avec la responsable marketing d’HIF, Laurence Mortier Brette.
Un plan média d’envergure
La campagne sera visible jusqu’au 14 juillet en affichage print et digital dans les villes. Grâce à Clear Channel, JCDecaux et Mediatransports, plus de 1,2 million de spots seront diffusés sur les écrans digitaux. Une trentaine de titres offrent également de l’espace dans plusieurs de leurs numéros, comme Paris Match (700 000 ex), le magazine des cinémas Pathé Gaumont (300 000 ex), Aujourd’hui en France (180 000 ex.) ou encore Forbes (100 000 ex.). « Les volumes d’espaces offerts à ce jour représentent près de 200 00 euros de valorisation », calcule Xavier du Crest.
Comme la majorité des associations caritatives, HIF a été touchée par une décollecte importante alors qu’au cours des 10 dernières années les dons progressaient. Elle a enregistré une baisse de 4,2 % en 2018. En cause : les nouvelles dispositions fiscales de l’impôt sur le patrimoine, la hausse de la CSG, les tensions sociales et le prélèvement des impôts à la source. L’enjeu est important. Sur 40 millions d’euros, presque la moitié (18 millions d’euros) fait l’objet d’un prélèvement mensuel. « Nous nous sommes fixé pour objectif de les faire progresser de 10 %. » En 2019 le budget total était de 50,6 millions d’euros.
