Comment Jeekan facilite la mobilité des collaborateurs
La crise du Covid a mis en lumière l’importance des déplacements liés au travail, entre restrictions, risques de contamination dans les transports publics et la montée en puissance du télétravail.
Chaque mois, OUR(S) part à la rencontre d’une jeune entreprise innovante accompagnée par H7, accélérateur de start-up et lieu totem de la French Tech Lyon Saint-Étienne. Elles innovent notamment dans la santé, l’éducation, l’alimentation, la mobilité et pensent le monde de demain.
Ces contenus partenaires sont proposés avec le soutien du cabinet CALIF.
Rencontre avec Sarah Bagland, Alban Castaing et Pierre-Alexandre Schembri, fondateurs de Jeekan, une solution de management global de la mobilité au travail. Grâce à leur plateforme et à l’accompagnement de leurs clients, ils souhaitent améliorer la qualité de vie des collaborateurs en optimisant leur mobilité et diminuer l’impact carbone des entreprises.
Bonjour Sarah et Alban. En créant Jeekan, vous avez décidé de comprendre et d’agir sur la mobilité des collaborateurs au sein d’une structure. Pourquoi ?
Sarah Bagland : Nous avons créé Jeekan le 18 juin 2020, suite aux conséquences de différentes crises que nous avons connues en France. Tout d’abord le mouvement des gilets jaunes, qui a mobilisé une partie de la population, sensible à la variation du prix des carburants car n’ayant pas d’autres choix que de prendre leur voiture pour se déplacer quotidiennement. Puis, en décembre 2019, les grèves contre la réforme des retraites ont fortement impacté les travailleurs et les populations des grandes villes qui ne pouvaient plus prendre les transports en commun.
Enfin, la crise du Covid a également posé de nombreuses questions sur le télétravail et les métiers pour lesquels se déplacer est indispensable. Ce contexte social a davantage mis en lumière les enjeux de la mobilité en France et a ainsi révélé la nécessité pour les entreprises d’intégrer la mobilité de leurs salariés au cœur de leurs réflexions.
Alban Castaing : La loi LOM (Loi d’orientation des mobilités) a également encadré juridiquement ce sujet en 2019. La mobilité est désormais intégrée aux négociations annuelles obligatoires (NAO). Chaque organisation de plus de 50 salariés doit ainsi définir un plan de mobilité (PDMe). Cette loi a donc également contribué à en faire un sujet important au sein des entreprises.
Quelles solutions avez-vous mis en place pour répondre à cette problématique de la mobilité professionnelle ?
A.C. : Notre objectif est de supprimer tous les trajets qui peuvent l’être. Une bonne gestion de la mobilité a des répercussions positives sur l’ensemble de la chaîne : pour les collaborateurs dont la qualité de vie s’améliore avec le raccourcissement de leurs trajets domicile-travail, pour les entreprises qui ont des collaborateurs moins fatigués et plus performants et enfin bien sûr pour la planète. Notre mission est donc de comprendre la mobilité de chacun et d’identifier ses impacts pour les limiter au maximum, et ainsi agir positivement sur la qualité de vie des collaborateurs, contribuer à la réduction de l’impact carbone des entreprises tout en favorisant leurs performances.
S.B. : Pour atteindre cet objectif, nous commençons par effectuer un diagnostic personnalisé au sein des entreprises et des collectivités. Nous nous appuyons pour cela sur les données que les organisations ont déjà mais ne savent pas exploiter. Grâce à notre plateforme web, nous pouvons réaliser ce diagnostic en 24 heures puis le faire évoluer en temps réel selon les mouvements internes au sein des entreprises.
Sur la base de ce diagnostic, facilement compréhensible grâce à nos cartographies et tableaux de bord, nous proposons des plans d’action personnalisés pour répondre aux objectifs particuliers de nos clients : réduction de leur empreinte carbone, rapprochement domicile-travail des collaborateurs, gestion de la mobilité interne, simulation d’implantation et de regroupements de sites, mise en place de solutions de mobilités douces et actives… Nous les accompagnons enfin dans la mise en œuvre de ces actions jusqu’à l’atteinte de leurs objectifs. Cette approche digitale permet de rendre les plans de mobilité concrets et vivants.
Quelles sont les organisations susceptibles d’être intéressées par vos solutions ?
A.C. : Nous nous adressons principalement aux entreprises multi-sites comme celles de la grande distribution, de la santé, la restauration collective ou encore des services à la personne. Nous travaillons également avec les collectivités qui ont souvent plusieurs lieux de travail disséminés sur un même territoire. C’est auprès de ces acteurs que nous avons le plus d’impact car leur marge de progression est importante.
Nous avons par exemple travaillé avec une grande entreprise de restauration collective. Nous avons identifié que sur un panel de 2 000 collaborateurs, 20 % d’entre eux pouvaient être affectés sur un site plus proche de leur domicile, et ainsi leur faire gagner en moyenne 57 minutes de trajet par jour. L’impact est donc considérable.
S.B. : Nous développons également notre plateforme pour que toutes les entreprises de plus de 50 salariés puissent l’utiliser et gérer en toute autonomie les diagnostics mobilité de leurs collaborateurs. Elles pourront ainsi proposer des plans de mobilités – obligatoires suite à la loi LOM – plus pertinents, plus durables et au plus près des besoins.